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Convoyage (XII) : Alès, Blaise !


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Résumé des épisodes précédents :

Chris, un riche ami américain, m'a demandé de lui convoyer son Bonanza de Sion à Grenoble, où je devais le retrouver et récupérer un PA28 à ramener en Suisse. Arrivé à Grenoble, cependant, c'est sa copine Sophie qui m'accueille. Chris m’a laissé un mot me demandant de conduire Sophie à Barcelonnette à bord du PA28, pendant que lui ferait escale à Sisteron pour me préparer une surprise. Sans nouvelles de Chris, je décide de le rejoindre à Sisteron de bon matin. Hélas ! arrivé sur place, je trouve l’aérodrome désert et un message de Chris sur ma boîte vocale, m’invitant à le rejoindre à Cannes, à l’hôtel Martinez, où je finis enfin par le retrouver. La surprise s’avère de taille puisque Chris m’offre ni plus ni moins que la conversion sur Spitfire en compagnie d’Eric, pendant que lui ira traiter ses affaires en Corse. Une fois la formation terminée, je récupère un Robin pour rejoindre Chris sur l’Île de Beauté. Après une traversée éprouvante jusqu’à Calvi, j’arrive chez Chris le soir même à Propriano. Le lendemain, je décide de rendre visite à mon amie Tania à Corte, avant de retrouver Chris en début d’après-midi à Solenzara, où une surprise m’attend. En fait de surprise, Chris s’est acheté un Spitfire et me propose de l’essayer en m’offrant un vol merveilleux au-dessus de la Corse. Rentré le soir à Corte, je constate que j’ai sur ma boite vocale un message de mon chef, qui m’enjoint de me rendre lundi chez un client vers Toulon. Les conditions météo s’étant détériorées ce dimanche, j’envisage tout d’abord prendre un vol de ligne, mais voyant lundi matin le temps se lever, je décide de retraverser en Robin jusqu’à Cuers, où Damien, un collègue, m’attend.

 

****

 

Épisode XII : Alès, Blaise !

 

Tout en me conduisant chez le client à bord d’une Twingo de location, Damien me met au parfum. Notre client a des soucis sur nos machines avec un type de produit un peu capricieux et il faudrait que je voie ce que je peux faire pour arranger les bidons. Il y a la vente d’une vingtaine de nouvelles machines en suspens pour renforcer la ligne existante, et notre principal concurrent s’est pointé la semaine passée pour promettre le beurre, l’argent du beurre et les miches de la crémière au directeur du site. Brèfle, j’ai intérêt à faire des étincelles, et fissa.

 

Lui, pendant ce temps, partira pour Montpellier, continuer sa tournée des popotes et promettre d’autres miracles qu’il me chargera bien évidemment d’exaucer derrière lui, c’est son métier. Le mien, pour l’instant, c’est plutôt de retrousser mes manches et d’essayer d’analyser le problème. Sifflet, après 2 jours d’intense labeur, j’ai la satisfaction de voir tourner la ligne comme une horloge, satisfaction apparemment partagée par mon client puisqu’il m’invite le soir à la maison. Avec des voisins, ils font un agneau à la broche et une partie de pétanque qui promet d’être soigneusement arrosée. J’accepte bien volontiers, puis téléphone à Damien pour lui rendre compte de la situation. Il est tout joyce au bigophone, le directeur du site l’a déjà appelé pour confirmer la vente des machines, brèfle, tout roule. Puis redevenant sérieux, le voilà qui me demande un service un peu spécial.

Il s’agit d’un autre client, dans l’arrière-pays de Montpellier, qu’il faudrait dépanner, trois fois rien, mais là, ce sont de très anciennes machines, et puis du moment que je suis dans le coin, peut-être que je peux faire un saut…

 

Je lui dis de voir cela avec le boss, après tout c’est lui qui paie. Au bout de quelques téléphones, il est décidé que je me rendrai mercredi pour 14h à Alès, où l’on viendra me chercher, tout est organisé, y compris l’hôtel.

 

Bon, sifflet, me voilà mercredi matin à l’aérodrome de Cuers pour préparer tranquillement le vol. Le temps est parfait, le mistral est tombé depuis hier déjà, le soleil chauffe bien, il y a une légère brise du large, les cigales chantent.

 

Vers 11h30, tout est fin près, le Robin n’attend que moi pour partir…

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Décollage sur la 11 depuis la traverse, pas besoin de remonter toute la piste, elle est bien assez longue…

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C’est parti ! Dernier regard en arrière avant de mettre le cap à l’ouest…

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L’A57 qui descend en direction de Toulon. Au fond, on voit le Coudon, sur lequel il y a un fort.

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Le circuit du Castellet et son aérodrome,

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La chaîne de la Sainte-Baume, merci Alro pour la boule radar !

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La Ciotat, et les vilaines traces des incendies…

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Belle vue sur Cassis en arrivant à Aubagne, il est temps de virer au nord.

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La Sainte-Baume…

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L’A52 et, au fond, l’usine de Gardanne.

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Sainte-Victoire et, là en bas, l’A8 que nous allons suivre en direction d’Aix-en-Provence.

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Pont de l’Arc et Luynes, depuis la verticale d’Aix, je continue à suivre l’A8…

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…que traverse ici la ligne du TGV.

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À gauche, l’Étang de Berre, avec Marignane et, tout au fond, l’Estaque.

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Là en bas, la ligne du TGV Méditerranée.

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Nous suivons l’A7, avec ici le péage de Lançon-Provence.

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Voilà Salon.

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À droite, le canal de Craponne venant de la Durance, que l’on voit tout au fond.

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À gauche, l’A54 qui part en direction d’Arles.

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Nous, eh bien nous continuons tout droit, en direction de la chaîne des Alpilles, ce pays si cher à Daudet.

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Les Baux-de-Provence, d’où provient le terme bauxite pour désigner le minerai d’aluminium.

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Vue d’ici, la chaîne des Alpilles ressemble un peu à la colonne vertébrale d’un reptile…

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Tout là bas, c’est Avignon, où la Durance se jette dans le Rhône.

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Et voici Tarascon, la ville de Tartarin. Tartarin de Tarascon, le meilleur chasseur à la casquette de la région, célèbre également pour sa moue terrible ! De l’autre côté du pont, c’est Beaucaire, où Tartarin n’est ma foi jamais allé (le pont est si fluet, et a déjà été emporté tellement de fois par le Rhône que… vous comprenez…)

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Touché par la sagesse de Tartarin, je décide de traverser le Rhône un peu en amont…

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…pour remonter un petit bout le Gardon.

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Le célèbre Pont du Gard.

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On quitte déjà le cours du Gardon pour continuer tout droit en direction d’Alès.

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Passage à la verticale d’Uzès.

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Les installations de Deaux sont en vue.

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Verticale terrain 500’ au-dessus du circuit.

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On va aller tourner vers Alès…

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… pour descendre au niveau du circuit et s’intégrer dans le vent arrière de la 01.

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Posé sans histoires, dégageons la piste et entrouvrons la verrière, le soleil cogne…

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Je gare l’avion sur le tarmac et n’aurai pas beaucoup à marcher jusqu’au club.

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Bon, il reste une heure et demi jusqu’à mon rendez-vous, et j’ai un petit creux, je vais me renseigner au club. Je tombe sur un instructeur qui en a fini pour ce matin et qui s’apprête à rentrer chez lui à Vézénobres, c’est à 5 minutes. Il propose de me poser au Grenier, un petit resto sympa avec une terrasse ombragée.

Cadeau bonus : il a rendez-vous ici avec un élève pilote à 14h, donc il repassera me prendre après manger.

 

Dix minutes plus tard, me voici sur une terrasse de Vézénobres, à siroter la carthagène (je ne suis plus censé piloter de la journée) en attendant mon pavé de rumsteck saignant avec un ballon de Costières de Nîmes… J’en oublierais presque de me demander ce qui m’attend pour la suite !

 

 

Mais ça, vous le saurez en lisant Convoyage XIII.

(à suivre)

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Salut Antoine,

J'me disais aussi que nous n'avions plus aucune nouvelle de ce convoyage...

Le pilote était certainement tombé fou amoureux de la blonde Sophie ou de la pulpeuse Tania... ou des deux à la fois... :x Veinard va...:)

Mais non, l'a tout laissé tomber et le voilà revenu avec ses superbes screens et ce pour notre plus grand plaisir....8)

Merci 'Toine

A+

:D

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pouvez bous me dire ou l'on peut trouver la scene de l'aerodrome d'Ales svp ?

Bonjour Christelle,

Sur le BP Méditerranée, je n'ai ajouté que le pack Occitania VFR de M. Moustache, d'où provient si je ne m'abuse cet AD.

 

Attention toutefois, l'ensemble du pack Occitania VFR n'est malheureusement pas utilisable avec les scènes photo, pour cause de placement décalé de la plupart des objets. J'ai dû opérer un tri, en désactivant ce qui était trop décalé...

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Bonjour,

Très beau reportage, juste un manque certain de visibilité pour un lendemain de Mistral, et quelques petites erreurs, mais réellement ce n'est pas grand chose en comparaison du travail effectué.

Que nenni, en deux jours, la brume revient vite avec l'eau chaude (surlendemain de mistral). :D

 

Pour le reste, ma carte VFR s'arrêtant peu après le Castellet, j'ai choisi délibérément de voler en free, sans me soucier des nombreuses délimitations d'espace et restrictions de la région (c'est ma licence poétique). Même l'ATC de FS, déjà fantaisiste quand il fonctionne, m'a totalement laissé tomber (bloqué avec un menu vide)... :x

 

A+

Antoine

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quelques petites erreurs

 

Des erreurs ? Comment ça des erreurs ? Si c'est de l'habileté de Tartarin à la chasse dont vous parlez, je vous arrête. Mais lisez plutôt vous-même :

 

Au temps dont je vous parle, Tartarin de Tarascon n’était pas encore le Tartarin qu’il est aujourd’hui, le grand Tartarin de Tarascon si populaire dans tout le Midi de la France. Pourtant — même à cette époque — c’était déjà le roi de Tarascon.

 

Disons d’où lui venait cette royauté.

 

Vous saurez d’abord que là-bas tout le monde est chasseur, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. La chasse est la passion des Tarasconnais, et cela depuis les temps mythologiques où la Tarasque faisait les cent coups dans les marais de la ville et où les Tarasconnais d’alors organisaient des battues contre elle. Il y a beau jour, comme vous voyez.

 

Donc, tous les dimanches matin, Tarascon prend les armes et sort de ses murs, le sac au dos, le fusil sur l’épaule, avec un tremblement de chiens, de furets, de trompes, de cors de chasse. C’est superbe à voir… Par malheur le gibier manque, il manque absolument.

 

Si bêtes que soient les bêtes, vous pensez bien qu’à la longue elles ont fini par se méfier.

 

À cinq lieues autour de Tarascon, les terriers sont vides, les nids abandonnés. Pas un merle, pas une caille, pas le moindre lapereau, pas le plus petit cul-blanc.

 

Elles sont cependant bien tentantes, ces jolies collinettes tarasconnaises, toutes parfumées de myrte, de lavande de romarin ; et ces beaux raisins muscats gonflés de sucre, qui s’échelonnent au bord du Rhône, sont diablement appétissants aussi… Oui, mais il y a Tarascon derrière, et, dans le petit monde du poil et de la plume, Tarascon est très mal noté. Les oiseaux de passage eux-mêmes l’ont marqué d’une grande croix sur leurs feuilles de route, et quand les canards sauvages, descendant vers la Camargue en longs triangles, aperçoivent de loin les clochers de la ville, celui qui est en tête se met à crier bien fort : « Voilà Tarascon !… voilà Tarascon ! » et toute la bande fait un crochet.

 

(...)

 

Ah çà ! me direz-vous, puisque le gibier est si rare à Tarascon, qu’est-ce que les chasseurs tarasconnais font donc tous les dimanches ?

 

Ce qu’ils font ?

 

Eh mon Dieu ! ils s’en vont en pleine campagne, à deux ou trois lieues de la ville. Ils se réunissent par petits groupes de cinq ou six, s’allongent tranquillement à l’ombre d’un puits, d’un vieux mur, d’un olivier, tirent de leurs carniers un bon morceau de bœuf en daube, des oignons crus, un saucisson, quelques anchois, et commencent un déjeuner interminable, arrosé d’un de ces jolis vins du Rhône qui font rire et qui font chanter.

 

Après quoi, quand on est bien lesté, on se lève, on siffle les chiens, on arme les fusils, et on se met en chasse. C’est-à-dire que chacun de ces messieurs prend sa casquette, la jette en l’air de toutes ses forces et la tire au vol avec du 5, du 6 ou du 2 – selon les conventions.

 

Celui qui met le plus souvent dans sa casquette est proclamé roi de la chasse, et rentre le soir en triomphateur à Tarascon, la casquette criblée au bout du fusil, au milieu des aboiements et des fanfares.

 

Inutile de vous dire qu’il se fait dans la ville un grand commerce de casquettes de chasse. Il y a même des chapeliers qui vendent des casquettes trouées et déchirées d’avance à l’usage des maladroits ; mais on ne connaît guère que Bésuquet, le pharmacien, qui leur en achète. C’est déshonorant !

 

Comme chasseur de casquettes, Tartarin de Tarascon n’avait pas son pareil. Tous les dimanches matin, il partait avec une casquette neuve : tous les dimanches soir, il revenait avec une loque. Dans la petite maison du baobab, les greniers étaient pleins de ces glorieux trophées. Aussi, tous les Tarasconnais le reconnaissaient-ils pour leur maître, et comme Tartarin savait à fond le code du chasseur, qu’il avait lu tous les traités, tous les manuels de toutes les chasses possibles, depuis la chasse à la casquette jusqu’à la chasse au tigre birman, ces messieurs en avaient fait leur grand justicier cynégétique et le prenaient pour arbitre dans toutes leurs discussions.

 

Tous les jours, de trois à quatre, chez l’armurier Costecalde, on voyait un gros homme, grave et la pipe aux dents, assis sur un fauteuil de cuir vert, au milieu de la boutique pleine de chasseurs de casquettes, tous debout et se chamaillant. C’était Tartarin de Tarascon qui rendait la justice, Nemrod doublé de Salomon.

On trouve décidément de tout sur le ouèbe :x

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Christelle,

Je ne saurais te répondre. J'ai cru remarquer que les éléments du pack Occitania VFR situés dans l'arrière-pays de Nîmes étaient placés correctement et, donc, utilisables.

En revanche, tout ce que j'ai essayé sur le littoral ou du côté des Pyrénées était décalé, légèrement ou fortement.

Mais je n'ai - et de loin - pas tout essayé. Je me suis contenté de supprimer les éléments qui me gênaient...

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Je ne sais pas trop où le mettre mais comme on en parle ici...

Pour les utilisateurs de fsX, le complément occitania v3 actuellement en cours est compatible fvfr. selon les dires de l'auteur sur un autre forum:

Est ce que Occitania 3 est compatible avec la scène de France VFR ?

La réponse est oui, pour toute la scène, du reste, on compile dessus et seulement après on regarde sans FVFR =)

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