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Chaud comme la Breizh (VII) : Y a Ankou dans le potage.


Trespassers

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Résumé des épisodes précédents :

Tandis que j’improvisais deux semaines de vacances en hésitant sur l’orientation à leur donner, Chris – un riche ami américain – me téléphone pour me demander un coup de main au sujet d’un film qu’il est en train de tourner au bord de la mer. En moins de temps qu’il n’en faut à une contractuelle pour mettre un PV sur ta bagnole, je me retrouve comme passager de luxe à bord d'un jet privé en route pour Rennes, où l’avion finit par me déposer sous une pluie battante. Sitôt allumé, mon téléphone sonne : c’est Chris qui me demande de remplacer le pilote, malade, de son Spitfire pour un tournage. La première scène se déroule au Mont St-Michel, au cours de laquelle un problème de moteur me force à poser à Avranches pour réparer. Coup de théâtre ! Michel, notre mécano disparaît, ne laissant aucune autre trace derrière lui qu’une inscription mystérieuse : LCL qui serait la Ligue du Chouchen Libre. Après avoir rangé le Spit à l’abri d’un hangar, je rentre à Rennes, d’où l’on décide que je pars pour Belle-Île à bord d’un PA-28 loué, histoire de retrouver un certain M. Le Kerbach, un collectionneur avec qui Michel avait pris contact pour se procurer la pièce permettant de réparer le Spitfire. Arrivé sur place, je constate que M. Le Kerbach a disparu, lui aussi. La seule piste que l’on ait m’entraîne à Quimper, sur les traces de la Ligue du Chouchen Libre et d’un curieux personnage appelé « la Flèche », qui me met en garde de façon singulière avant de s’éclipser sans donner de précisions. Conscient qu'il se trame quelque chose de louche derrière la LCL, je cherche alors à en rencontrer le président, un excentrique se faisant appeler l'Ankou. Je mets le cap sur Ouessant, où Chris pense que je peux le trouver. À l'aérodrome, Sylvie, une habitante de la petite île, m'indique la maison de l'obscur personnage, que je finis par rencontrer. Ensuite, c’est le trou noir : drogué, je me réveille au petit matin, ligoté, dans une étrange porcherie dont je parviens à m’échapper en empruntant au passage un ULM à son malheureux propriétaire. Mes idées se remettant en place, je comprends que mes recherches doivent s’orienter vers le phare de la Vieille, où des hommes attirent mon attention par des signaux désespérés. N’étant plus à un forfait près dans cette aventure, j’emprunte un bateau amarré à proximité pour tenter l’accostage du phare malgré la houle et les courants.

 

****

 

Épisode VII : Y a Ankou dans le potage.

 

Un des hommes descend en titubant vers moi, c’est Michel, le mécano kidnappé de notre Spitfire ! Il se voit à peine les mains et hurle « ViiIIIive leEEEee Llouchen Chhiiibre !!! »

Je comprends que ça ne va pas être de la tarte pour le récupérer. Les deux autres arrivent à leur tour. Je reconnais « la Flèche » parmi eux, le troisième je ne l’ai jamais vu. Ils m’aident à faire monter Michel à bord du Riva, et embarquent tout aussi maladroitement tandis que les remous secouent sans ménagement notre coquille de noix.

À l’haleine des gus, je comprends qu’ils sont tous dans un sale état, mais pas le temps de discuter, je dégage le bateau avant qu’il ne se fracasse et mets pleins gaz.

 

Cap vers la terre ferme.

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Retour vers la Baie des Trépassés.

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Je débarque tant bien que mal mes passagers, lancés dans un récital de chansons à boire.

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Bon, il s’agit de remettre le Riva où je l’ai pris, avec dans la boîte à gants un petit mot explicatif à l’attention du proprio, non sans avoir ajouté un bon gros biffeton, tu sais, un de ceux du genre facilitateur, qui évite de se poser trop de questions – c’est Chris qui paie, après tout.

 

De retour sur la terre ferme, j’emmène le petit groupe vers le bled le plus proche, où je trouve une auberge pour les faire cuver pendant que je téléphone au type à qui j’ai « emprunté » l’ULM, et dont j’ai trouvé une carte de visite parmi les papiers de l’engin.

Le gars tombait des nues. Il n’a pas appelé la police, croyant à un canular d’un des ses amis, coutumier du genre. Sans entrer dans les détails, je lui raconte les grandes lignes de l’histoire afin de le rassurer sur mes intentions et je propose de le retrouver afin de lui rendre son bien et de le dédommager comme il se doit.

Le gars est du genre arrangeant. Il s’apprête à partir pour Ouessant, comme passager à bord du tagazou d’un de ses collègues. On décide de se retrouver là-bas dans l’après-midi.

 

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Ayant mis mes rescapés à la tisane, je leur fais déballer leur histoire. « La Flèche », piteux, commence. Tout est parti d’une sorte de plaisanterie. Michel s’est fait remarquer au bar de l’hôtel, à Rennes, en commandant pour Chris et lui du chouchen. Connaissant les habitudes de mon ami américain, Michel a demandé des glaçons, ce qui n’a pas manqué de choquer un membre, présent par hasard sur les lieux, de la LCL, la désormais fameuse Ligue du Chouchen Libre, et qui n’était autre que « la Flèche ».

Après un téléphone avec l’Ankou – le président de la LCL – pour lui raconter ce sacrilège, ils décident de donner à ce malappris une petite leçon sous la forme d’une initiation au chouchen en simulant un enlèvement, avec une visite mémorable au phare de la Vieille, où aurait lieu une dégustation. Mais l’Ankou est devenu fou et ce qui devait être un jeu bon enfant a rapidement pris une autre tournure quand Michel a décrété avoir trouvé des relents de lisier au chouchen vendu dans un bar qu’il avait fréquenté dernièrement.

Avant son enlèvement, Michel avait eu le temps de contacter M. Le Kerbach – le troisième larron du groupe de rescapés – pour l’histoire que l’on sait de la panne sur le Spitfire (c.f. épisode III : Belle-Île, mon général !)

« La Flèche » a alors été chargé par l’Ankou d’ « enlever » également ce M. Le Kerbach puis, sentant que ça se gâtait lors de notre rencontre à Quimper (c.f. épisode IV : On joue à Quimper gagne), il s’est rebiffé et s’est rapidement retrouvé prisonnier avec les deux autres dans le phare de la Vieille, lui, un des plus fiers membres de la LCL.

Pour passer le temps, ils tapèrent dans les réserves de chouchen de la Ligue, stockées dans le phare en vue de l’initiation. Voyant des avions et des navires passer au loin, ils tentèrent de faire des signaux, mais en vain, jusqu’à ce qu’enfin je vienne les délivrer.

 

Je presse « la Flèche » de me donner tous les renseignements dont il dispose sur cet étrange personnage qu’est l’Ankou, mais je n’apprends rien de très nouveau. Le président a engagé la Ligue dans une lutte acharnée contre un producteur industriel de chouchen, mais de l’aveu de « la Flèche », ce n’est pas très efficace.

 

J’appelle Chris pour le mettre au parfum de la tournure des événements. Nous décidons de mettre les trois gus dans un taxi vers la gare de Quimper, et de là dans le premier train pour Rennes, où il les récupérera.

De mon côté, je retournerai à Ouessant afin tout d’abord de rendre l’ULM à son propriétaire. Chris m’enjoint de lui donner en son nom une solide compensation financière : on lui doit bien cela, et si l’envie lui prenait d’aller raconter son histoire aux pandores, on en aurait pour des jours d’explications tordues. Autant garder ça pour la fin.

 

Avant cela, je compte bien retrouver l’Ankou, faire la lumière sur cette histoire et lui expliquer entre hommes ma façon de voir les choses.

 

 

Je retrouve donc l’ULM sur la plage.

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Le moteur tourne, il me reste largement assez de jus pour rallier Ouessant

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Reste à s’aligner dans l’axe de la plage…

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…et c’est parti !

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Cap sur la mer.

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Le sémaphore de la Pointe du Raz, le phare de la Vieille et, au loin, on devine l’Île de Sein

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Cap sur Ouessant.

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C’est reparti pour une traversée maritime.

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Le phare des Pierres Noires…

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…et celui de Kéréon. J’ai eu de la chance de tomber juste du premier coup avec la Vieille, parce que ce n’est pas les phares qui manquent, dans la région.

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Ouessant.

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Courte finale, piste 24.

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Taxi sur le parking… je ne vois pas le PA28.

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Mais voici le propriétaire de l’ULM, qui m’attend !

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Nous faisons connaissance, je lui explique une nouvelle fois en quelques mots les raisons de cet « emprunt » cavalier. Jacques – c’est son nom – est non seulement conciliant mais se montre très intéressé : journaliste dans une feuille de chou locale, il planche chaque été sur certains aspects insolites de la région. Or, cette année, c’est le chouchen et il est tombé sur un os. Une des sociétés productrices de chouchen industriel, contre lesquelles se bat la LCL, n’est qu’un entrepôt et toutes ses tentatives pour en trouver le fabricant ne débouchent que sur des boites aux lettres disséminées en Bretagne. Il ne lui en fallait pas davantage pour flairer du louche et, après recoupement d’informations et suivi de flux financiers, il en est arrivé à suspecter que le dénominateur commun de ces pistes savamment brouillées serait le président de la Ligue du Chouchen Libre, l’Ankou.

Donc, l’ami Jacques nous a vus partir ensemble hier, j’avais l’air bizarre, mais j’étais conscient. Voyant que nous préparions le PA28 pour partir, il nous a suivis à bord de son ULM de la façon la plus discrète qui soit : en nous précédant. Mais l’ULM est plus lent et, une fois dépassé, a fini par nous perdre sur le continent. C’est ainsi qu’il s’est posé sur un petit terrain qu’il fréquente régulièrement. Au matin, alors qu’il prenait le café après un petit vol d’échauffement, c’est là que je lui ai subtilisé son appareil, on connaît la suite.

 

Nous décidons de continuer séparément nos investigations, mais de nous tenir régulièrement au courant de notre progression, sachant maintenant que l’Ankou ne rigolait pas et qu’il fallait redoubler de prudence.

 

Au bureau de piste, je retrouve la charmante Sylvie. Elle me raconte qu’effectivement je suis reparti hier, à bord du PA28, en compagnie de l’Ankou et d’une troisième personne, et que j’avais l’air bizarre. C’est le 3e gus qui pilotait, il lui a semblé. Ma description de « la Flèche » ne lui rappelle rien et elle n’a pas revu l’Ankou depuis.

 

Je décide d’aller faire un tour du côté de la maison de cet étrange personnage. Sylvie insiste pour m’accompagner, après tout pourquoi pas ?

 

 

À nous deux, Monsieur l’Ankou !

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Que vais-je trouver ? Aurai-je enfin une explication avec l’Ankou ? Vous le saurez en lisant Chaud comme la Breizh VIII.

(à suivre)

 

 

Softs et compléments utilisés :

- MS FSX (SP2, DX9)

- ActiveSky (ciel et nuages)

- REX (texture d'eau uniquement)

- FranceVFR Bretagne X

- Les Phares de Bretagne (FSX) d'Alro Création

- Complément OSP Ouessant v5.0 par etien

- Bonus pour Ar-Men et La Vieille par michel78320

- Riva Aquarama (FSX) par Mitsuya Hamagushi

 

Captures d'écran non retouchées, sauf réduction du format et filtrage pour compenser les pertes.

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(...)Trespassers et la baie du même nom,

un rapport peut-être ?

Peut-être... mais, peut-être pas...

 

C'est bien mystérieux, toute cette histoire... et pendant ce temps, Chris ne se soucie que de son tournage et de ses petites affaires, j'espère que son hôtel 5 étoiles est confortable, parce que si j'avais dû compter sur lui pour me libérer de la porcherie, j'y serais encore et Michel continuerait à s'initier au chouchen dans un phare humide... :twisted:

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