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Drôle d'histoire


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Bonjour à tous !

 

Drôle d'histoire, qui m'est arrivée. Figurez-vous que, pas plus tard que l'autre jour, j'ai voulu essayer une petite scène nord africaine téléchargée sur la Toile.

En cherchant un avion dans mon hangar, j'ai retrouvé non sans un certain plaisir mon Bonanza, que j'ai un peu délaissé ces derniers temps - voyons, quand était-ce la dernière fois que je l'ai sorti ?

Brèfle, après un coup d’œil à mes dossiers pour me remémorer les principaux paramètres de vol ainsi que les procédures, me voilà par une belle matinée d’été sur le tarmac pour effectuer la visite pré vol.

 

Le but du voyage sera une simple balade au-dessus de la scène, histoire de se rendre compte. Je contacte la tour qui m’autorise à rouler vers la piste 22. Il y a un léger vent du sud ouest, le soleil commence à chauffer la région, mais la température est encore très raisonnable. La piste est longue, pas de craintes donc pour le décollage.

Pas beaucoup d’activité, ce matin. Après le point fixe, je recontacte la tour, autorisé à décoller.

 

Aligné sur la piste, mise des gaz, et ça roule… le zinc s’élance.

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Décollage, un coup de frein pour rentrer les roues et c’est parti.

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Le Bonanza grimpe plein petit pas, je rentre le cran de flaps, puis lance un dernier regard à la piste tandis que, sous moi, c'est le désert qui commence. Du sable, partout.

La scène est jolie, toutefois, je constate quelques bugs d’affichage, faudra que je regarde cela de plus près.

 

Mais pour l’instant, je me contente de flâner au gré de mon humeur. De loin en loin, on aperçoit quelque plantation formant une oasis.

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Mmmh, vues de plus près, les oasis ont un aspect très « FS », c’est de la scène générique.

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N’empêche, ça ne donne pas mal du tout. Voilà qui me change de mes sessions VFR en Europe : je n’ai pas grand chose à reconnaître au sol, il n’y a pas une dune plus haute que l’autre. Pas de souci néanmoins, si nécessaire je brancherai le GPS pour le retour.

 

Je me plais à flâner en observant les jeux de lumière sur le sable. Le désert disparaît au loin dans une légère brume. Le soleil cogne pas mal sur la carlingue, heureusement le Bonanza est équipé tout confort, avec la clim, s’il vous plaît.

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Je volais ainsi au-dessus du désert depuis une bonne heure quand, soudain le chuintement du moteur se tait, l’hélice ne tire plus. Le grand silence, il n’y a plus que le sifflement du vent. L’essence ne parvient plus jusqu’au moulin. Pourtant j’ai du jus dans les bidons, la pression est bonne. J’enclenche la pompe à essence, active la manette de mélange – rien n’y fait. Sacré nom de bleu, c’est la panne !

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Au sol, où que je regarde, il n’y a que du sable. Va falloir aller à vache…

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La portion de terrain que je survole me semble propice à un atterro de fortune. Ma réserve d’altitude m’autorise à effectuer un virage large pour revenir poser. Quitte à perdre sérieusement en finesse, je profite de ce que l’hélice mouline encore pour sortir le train – que j’aie au moins le temps de le sortir manuellement s’il le faut. J’en profite pour couper tout ce qui charge inutilement le bus électrique, histoire de garder un max pour les flaps. Ce qu’il y a de bien avec FS, c’est que le désert est suffisamment plat et le sable dur pour atterrir sans trop de danger. Je sors progressivement les flaps. Bon sang, le train n’a toujours pas fini de sortir. Je continue à descendre en virage vers la zone que j’ai repérée, l’hélice mouline toujours. Ça y est ! le train est verouillé. Il était temps, je ne suis maintenant plus qu’à 600 ft du sol. Le terrain me semble toujours propice devant moi, le Bonanza plane, l’hélice se bloque. Tout sorti, je plonge légèrement pour accumuler une petite réserve de vitesse, puis j’arrondis, je soutiens, je soutiens…. je soutiens… et ça touche. Je soutiens toujours, le train rebondit sur quelques cailloux, mais rien de grave. Le train principal finit par poser. Dès que ça roule, je freine, tout en tirant le manche pour tenter de soulager la roue de nez. La vitesse diminue, puis je parviens à immobiliser l’avion sans dégât majeur.

 

Il s’agit maintenant de trouver la panne et d’essayer de réparer. Mon vieux Bonanza se sera senti bien seul dans son hangar, tandis que j’arpentais les cieux européens aux commandes d’un Piper ou d’un Robin. Il m’aura fait une petite crise de jalousie, histoire d’attirer mon attention. N’empêche, il faut que je trouve pourquoi l’essence n’arrive plus jusqu’au moulin, si je veux avoir une chance de repartir.

 

 

J’en étais là de mes réflexions, à mille milles de toute terre habitée, quand j’ai entendu une voix qui me disait un truc incompréhensible. Au début, je n’y ai pas pris garde – j’avais autre chose à fiche, nom de nom, qui c’est qui m’a fait un pareil travail de cochon avec cette durite ?!

Et puis à nouveau cette petite voix. C’était une espèce de gamin, qui me parlait d’une vague histoire de mouton, je n’ai pas bien compris ce qu’il voulait…

 

Mais bon, ce n’est pas le propos ici. Néanmoins, à l’occasion, faites-moi penser à vous raconter cette histoire…

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A+

Antoine

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