Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Résumé des épisodes précédents : Chris, un riche ami américain, m'a demandé de lui convoyer son Bonanza de Sion à Grenoble, où je devais le retrouver et récupérer un PA28 à ramener en Suisse. Arrivé à Grenoble, cependant, c'est sa copine Sophie qui m'accueille. Chris m’a laissé un mot me demandant de conduire Sophie à Barcelonnette à bord du PA28, pendant que lui ferait escale à Sisteron pour me préparer une surprise. Sans nouvelles de Chris, je décide de le rejoindre à Sisteron de bon matin. Hélas ! arrivé sur place, je trouve l’aérodrome désert et un message de Chris sur ma boîte vocale, m’invitant à le rejoindre à Cannes, à l’hôtel Martinez, où je finis enfin par le retrouver. La surprise s’avère de taille puisque Chris m’offre ni plus ni moins que la conversion sur Spitfire en compagnie d’Eric, pendant que lui ira traiter ses affaires en Corse. **** Épisode VII : La pêche au Merlu. Ainsi donc, pendant que je m’entraînais sous l’œil attentif d’Eric, Chris a quitté l’hôtel Martinez, non sans avoir laissé un de ses messages énigmatiques m’enjoignant à le rejoindre sitôt ma formation terminée : Le business semble se confirm, mon HQ sera chez Stephan à Propriano, Corsica, I’ll wait for you there. Si je suis en trip, contact Stephan. Daniel est parti ce matin avec la PA28 pour Sion, il a laissé pour toi la Robin à Michael du ground staff, c’est la HB-KEX. C’est ok, demande à Michael pour le key et tu as le credit card pour les expenses. Bon, je partirai demain pour la Corse. Hmmm, j’ai passablement volé dans les Alpes, avec tous ses dangers cachés, les turbulences, les baffes de foehn à arracher les ailes aux embranchements de vallées, les terribles rabattants, comme cette fois où je n’en ai réchappé qu’en me déportant plein gaz de l’autre côté de la vallée, réussissant par miracle à m’extraire au dernier moment de cet ennemi invisible. Et pourtant, cette traversée sur la mer m’inquiète davantage. La panne moteur est assurément plus critique en montagne, mais j’y suis chez moi, je me rassure comme je peux en repérant des endroits où poser au cas où, bien que les chances d’en sortir indemne soient souvent maigres… Heureusement, Daniel avait aussi prévu de survoler la mer et le Robin est équipé en conséquence : gilets, canot, fusées, balises personnelles, etc. N’empêche, j’espère bien n’avoir besoin de rien de tout cela. Chris, comme d’habitude, est injoignable. Je laisse un mot sur le répondeur de Stéphane, annonçant mon départ prévu pour le lendemain. La traversée en VFR pour la Corse suit une route définie, il faut aller chercher le point de report LERMA depuis Saint-Tropez, puis OMARD et MERLU. Là, on bifurque en direction de Calvi, où j’ai l’intention de faire une étape psychologique – c’est plus court. Ces points de report sont alignés sur une radiale depuis le VOR de Saint-Tropez, je n’ai qu’à la suivre et contrôler ma position en fonction du VOR de Nice, par exemple. De MERLU au point de report Whisky de Calvi, il n’y a qu’à suivre la radiale du VOR de Cannes. Si je dérive, j’arrive forcément sur la Corse, ça devrait le faire. Et puis… j’embarque largement assez de jus pour rejoindre l’Italie si d’aventure je me perdais vraiment. Le lendemain matin, toujours sans nouvelles de Chris, je fixe le départ à 0900. Michel m’a donné les clefs du coucou et indiqué où le trouver, me voici sur le tarmac. Ah ! Voilà le Robin… HB-KEX, c’est bien cela. Tout est prêt, j’ai du jus pour aller jusqu’au bout du monde et le matos est vérifié. Neuf heures, le moteur tourne, je règle les NAV sur Saint-Tropez (STP) et Nice (AZR). Point fixe en bout de piste. Je vérifie soigneusement chaque magneto. Aligné sur la 17 pour le décollage… C’est parti ! On va longer la côte en direction de Saint-Tropez… Les Issambres… San Peire… Voilà Saint-Tropez. Un dernier regard à la terre ferme avant la traversée… On arrive à la radiale 100° de STP. Il n’y a plus qu’à la suivre en direction du point de report LERMA, le contrôle de Nice me demande de garder 1’500ft. On ne voit déjà presque plus la côte. Je balaie chaque instrument à la recherche de la moindre défaillance. Saleté ! La brume s’épaissit. Je n’en mène pas bien large, me voilà plongé en IFR au ras de la flotte, pas le droit de monter… Et pas une vague plus haute que l’autre pour se repérer. Arrivé à LERMA, je vérifie et revérifie mes instruments. Le contrôle m’autorise à grimper au FL55 vers OMARD. Pas trop tôt… En cas de pépin, j’aimerais toutefois avoir un peu plus de réserve. Le contrôle me propose le FL75. On se rassure comme on peut. Je passe en QNH1013 et engage la montée à 7’500ft. Voilà OMARD, je me prépare à faire mon annonce… Et dehors, toujours cette brume. Je n’ai pas vu le moindre navire de tout le trajet. En cas de panne, on ne sait jamais… Et voici MERLU, tous les instruments sont dans le vert. Paré à virer au cap 127° Ah ! la brume du large semble se dissiper légèrement… Mais toujours rien à l’horizon. Quelle sensation oppressante ! Toutefois, il n’y a qu’à suivre la radiale du VOR de Cannes (CNM) jusqu’à Calvi. Je scrute l’horizon… toujours rien… Terre ! Terre ! Les gars de la Santa Maria n’ont pas dû être plus heureux en 1492 que moi en ce moment... Et voici le golfe de Calvi et la Revellata, ma nav était au poil, je n’ai quasiment pas dérivé. Espace D de Sainte-Catherine, je vais pouvoir m’annoncer au point de report Whisky. La tour m’envoie au point de report November, gaffe à un ballon à air chaud qui traîne dans le coin. Autorisé à entrer en base main droite pour la 18. J’ai le ballon en visuel. Magnifique vue de Calvi. Le circuit est libre, j’entre donc en base (longue) main droite à 1’200ft. Finale… …et c’est posé ! Ouf ! pas fâché de retrouver le plancher des vaches. Après un passage obligé au petit coin (l’émotion, sûrement), je consulte ma boîte vocale en allant fêter ma première traversée en solo avec un caoua bien tassé. Ah ! il y a un message de Chris. Et savez vous ce qu’il me dit ? Hein ? Non ? Eh bien, vous le saurez en lisant Convoyage VIII. (à suivre) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alro Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Ca devient captivant et stressant... Bravo !, vivement la suite. Heu dis-moi, t'as pas trouver une gonz' pour faire la traversée avec toi ?, ben dis-donc, tu te dmd mal, car avec tout ce qui traine sur la cote en ce moment.... ... A+ :wink: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Hé hé ! un gros avantage de FSX, c'est qu'il permet d'ajouter des passagères dans nos avions Hein ? Non ? Ça non plus !? Pfffh, vive le progrès... :wink: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicco Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Comment des passagères ? Ca compte pour du sable... Au huitième épisode toujours aussi bien réalisé (la météo est très réaliste) j'ai enfin relevé une erreur grossière dans le récit. En effet tu écris Je n’en mène pas bien large, me voilà plongé en IFR au ras de la flotte, Ca te saute au visage aussi maintenant Pour les puristes, l'IFR est un ensemble de règles de vol aux instrument sans relation directe avec la visibilité et qui nécessite un plan de vol spécial, un avion équipé, un pilote qualifié etc. Dans l'histoire, il est en fait question de conditions de vol et non de règles. Cela porte le doux nom d'IMC (Instrument Meteorological Conditions) ou en fançais de VSV (Vol Sans Visibilité) Un exemple ici. Et toc :wink: Et merci pour ces agréables histoires Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alro Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Bouuuuhhh, il a gaché l'histoire et brisé mon rêve..... :wink: , on devrait lui retirer sa licence.... A+ PS : un troll peut-être ? ? ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 j'ai enfin relevé une erreur grossière dans le récit. Salut Alain, C'est esseprès en fait. Cette traversée est en VFR et si la brume avait été plus dense, j'aurais dû renoncer (au plus tard à MERLU, je pense). Mais ce sont des conditions de vol pour le moins déconcertantes, des sensations proches de l'IFR et j'ai dû passablement lutter pour garder ma trajectoire et mon assiette. Edith : c'est ce que j'entends par "me voilà plongé en IFR", licence poétique :wink: Dans la réalité, j'aurais en outre eu à lutter contre les infos fournies par mes fesses, alors qu'en VFR, ça reste un instrument de référence... Merci pour le lien Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 j'ai enfin relevé une erreur Tu guettais ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clj Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 bonsoir, Trespasser, d'apres ce que je vois de tes cliches ( ) , tu aurais du renoncer AVANT LERMA, ou continuer en VFR on top si le controle avait pu te renseigner sur l'etat de la couche (ou de toi meme avant de rentrer dedans). par ailleurs, tu peux demander une montee bien avant LERMA au controle si tu estimes que les conditions meteo l'exigent pour ta propre securite. je vois bien le controleur te dire "negatif, vous maintenez 1500 et si vous voyez une baleine, vous la saluez... ;-)" cdlt.Christophe. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Merci Christophe pour le feedback ! Le contrôleur devait avoir du monde à Nice, il n'avait visiblement pas envie d'avoir un Robin dans les pattes Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicco Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 j'ai enfin relevé une erreur Tu guettais ? Bien sûr ! Quand quelque chose est trop bien fait, on cherche la petite bête... En réalité ça m'a sauté au visage parce que j'ai discuté de ça vendredi soir alors c'était tout frais. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dbalternative Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 ces récits sont tellement bien ficelés qu'il serait sympa d'envisager de les diffuser sur le site ou je ne sais comment (accessibles à tous bien-sûr) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Trespassers Posté(e) le 1 septembre 2007 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 Ça c'est un compliment qui me va droit au coeur... :wink: Que répondre ? VOLONTIERS Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
allenbachjma Posté(e) le 1 septembre 2007 Signaler Partager Posté(e) le 1 septembre 2007 ces récits sont tellement bien ficelés qu'il serait sympa d'envisager de les diffuser sur le site ou je ne sais comment (accessibles à tous bien-sûr) :wink: Pour sûr que c'est très bien fait ! Sur le site, tu n'as qu'à créer une page "aventures en vol", "récits virtuels" ou autre titre à définir. Elle sera inaugurée par l'ami Trespassers, mais d'autres pourront y avoir leur place. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.