Trespassers Posté(e) le 4 mai 2008 Signaler Partager Posté(e) le 4 mai 2008 Résumé des épisodes précédents : Chris, un riche ami américain, m'a demandé de lui convoyer son Bonanza de Sion à Grenoble, où je devais le retrouver et récupérer un PA28 à ramener en Suisse. Arrivé à Grenoble, cependant, c'est sa copine Sophie qui m'accueille. Chris m’a laissé un mot me demandant de conduire Sophie à Barcelonnette à bord du PA28, pendant que lui ferait escale à Sisteron pour me préparer une surprise. Sans nouvelles de Chris, je décide de le rejoindre à Sisteron de bon matin. Hélas ! arrivé sur place, je trouve l’aérodrome désert et un message de Chris sur ma boîte vocale, m’invitant à le rejoindre à Cannes, à l’hôtel Martinez, où je finis enfin par le retrouver. La surprise s’avère de taille puisque Chris m’offre ni plus ni moins que la conversion sur Spitfire en compagnie d’Eric, pendant que lui ira traiter ses affaires en Corse. Une fois la formation terminée, je récupère un Robin pour rejoindre Chris sur l’Île de Beauté. Après une traversée éprouvante jusqu’à Calvi, j’arrive chez Chris le soir même à Propriano. Le lendemain, je décide de rendre visite à mon amie Tania à Corte, avant de retrouver Chris en début d’après-midi à Solenzara, où une surprise m’attend. En fait de surprise, Chris s’est acheté un Spitfire et me propose de l’essayer en m’offrant un vol merveilleux au-dessus de la Corse. Rentré le soir à Corte, je constate que j’ai sur ma boite vocale un message de mon chef, qui m’enjoint de me rendre lundi chez un client vers Toulon. Les conditions météo s’étant détériorées ce dimanche, j’envisage tout d’abord prendre un vol de ligne, mais voyant lundi matin le temps se lever, je décide de retraverser en Robin jusqu’à Cuers, où Damien, un collègue, m’attend. Celui-ci me dépose alors sur le lieu de mon intervention et part démarcher d’autres industriels de la région. Après 2 jours d’intense labeur, ma mission est accomplie mais, au lieu de me rappeler en Suisse, mon patron m’envoie donner un coup de main à un autre client dans l’arrière-pays nîmois. Je me rends à l’aérodrome d’Alès, où l’on doit venir me chercher. **** Épisode XIII : Le Grand’Combe masqué vous salue. Vers 13h30, alors que je termine mon repas, voilà l’instructeur de ce matin qui rapplique pour nous ramener vers l’aérodrome. Je l’invite à prendre le café, ce qu’il accepte bien volontiers puisque nous avons encore assez de temps devant nous. Tout en sirotant nos caouas, il me décrit la région, puis je lui explique les raisons de ma présence ici, du moins ce que j’en sais : on doit venir me chercher à 14h à l’aéroclub, pour m’emmener dans une industrie locale. De retour à l’aérodrome, l’instructeur me conseille de mettre le Robin dans le hangar pour libérer de la place sur le tarmac. Puis, me désignant un Cessna qui vient de se poser : « on vient vous chercher, c’est le major Kovcic… » Un major !? mon contact ? Bon, je me dirige vers l’appareil qui vient de s’immobiliser sur le tarmac, on verra bien… Mais…ce major-là m’a l’air tout à fait charmant. - « Major Kovcic ? » demandé-je par la porte ouverte, en me présentant. - « Appelez-moi Svetlana. Montez, on vous attend. » Je m’installe donc à bord. Bon sang, où va-t-on ? Pourquoi m’a-t-on donné rendez-vous ici si c’est pour repartir en avion ? Que signifie ce titre de major ? Cela fait pas mal de questions et autant de réponses que j’espère bien obtenir, mais pour l’heure, je décide de ne pas gêner Svetlana dans ses check-lists. En effet, le moteur du vieux Cessna 150 est déjà en route… …et nous voici sur le taxiway vers la piste. Un Robin à l’atterrissage pendant que ma pilote teste les magnetos. Alignés sur la piste 19… …et c’est parti ! Survol d’Alès après avoir quitté le circuit par le NW. Un circuit automobile… Svetlana me propose de nous mesurer en karting demain, si on a le temps. Où diable allons-nous ? On monte dans les Cévennes… Aïe ! C’est donc là qu’on pose ? On vient juste de passer la Grand’Combe… Ça bouscule un peu en seuil de piste… …arrondi… …et c’est posé ! Voilà le Cessna parqué devant le hangar. En m’emmenant à bord d’une vieille 4L, Svetlana m’explique que cet aérodrome est une base d’ULM et de planeur. Seuls les avions des AD voisins sont autorisés, c’est pourquoi on m’a donné rendez-vous à Deaux, c’était le plus simple. On finit par arriver dans un ancien bâtiment industriel désaffecté, la 4L entre dans une cour encombrée de vieilles machines rouillées et de palettes en décomposition, puis bifurque derrière une benne éventrée pour venir s’immobiliser devant une porte métallique. - « C’est ici, suivez-moi » fait-elle en passant son badge devant un boîtier. Un bip, et la porte s’ouvre, donnant sur un couloir sombre et des escaliers que nous grimpons. En haut, nouvelle porte. Svetlana pose le doigt sur une petite vitre, encore un bip, et la porte s’ouvre, cette fois-ci sur une salle fraîchement aménagée et bien éclairée, avec des bureaux où fourmillent une quinzaine de types. - « Voici mon bureau » dit-elle en désignant un box, « prenez place. Je vous offre un café ? » Pendant que Svetlana tire un infâme jus de chaussettes à l’automate du coin, je gamberge dans mon fauteuil. Damien m’a parlé de très vieilles machines à dépanner, cependant j’ai plutôt l’impression d’avoir débarqué dans l’univers de James Bond. Je me demande ce que « Q » peut bien bricoler ici. En fait, mon espionne russe m’emmène dans un petit labo où trône un ancêtre de machine, encore en bon état. Le produit n’est pas classique, et plutôt simple. D’après Svetlana, il s’agit du badge pour l’accès au futur site qui s’installe dans les sous-sols et dont elle ne me dira rien. Pour des raisons de sécurité et de confidentialité, ils ont décidé de fabriquer eux-mêmes leur badge et leur système d’informations. Pour ce faire, nul besoin des équipements les plus performants, mais cette vieille machine d’occasion fera assurément l’affaire. En quelques heures, le process est optimisé et Svetlana confie la production d’une présérie à son collègue Rudolf tandis qu’elle m’invite à dîner chez elle. Au regard noir que me lance ledit Rudolf, j’en conclus que la miss est chasse gardée… La 4L nous emmène dans les collines tandis que le soleil disparaît à l’horizon. Arrivés dans un petit bled appelé Ste Cécile d'Andorge, nous quittons la nationale pour suivre une départementale qui grimpe tranquillement. Soudain, dans un virage, nous nous engageons sur un petit chemin à droite. Ça monte, la vieille Renault est à la peine, mais parvient à nous hisser jusqu’à un ancien mas où le supplice s’achève. C’est donc là qu’elle crèche, Mata Hari… Mince alors, pas même une barre de réseau pour contacter le boss et le tenir au parfum. - « Il y a une cabine à la gare, en bas », m’indique mon hôtesse en nous servant un pastis bien chargé et bien frais, « tu téléphoneras demain, car tu dors ici, ce soir. » Moi, vous me connaissez, je n’aime pas faire de la peine aux gens et n’aurais jamais le cœur de refuser une si généreuse invitation. Brèfle, tandis que le soir tombait, nous fîmes un petit souper aux chandelles, arrosé d’un joli rouge du Pic Saint-Loup qui s’est montré pas mal du tout avec les pélardons bien faits du plateau de fromages. Mais de peur de vous bassiner, je vous passe les détails de la nuit, j’imagine en effet que cela n’intéresse absolument personne. Le lendemain, après un caoua sur la terrasse, Svetlana nous conduit à son étrange usine, où Rudolf nous confirme que la prod de la nuit s’est bien déroulée et que les échantillons testés sont tous bons. S’en suit un échange entre le zig et ma puce dans une langue qui m’est totalement étrangère, mais dont le ton est franchement à l’engueulade. Débarque alors un type un peu sec, dont la seule présence met immédiatement fin à la prise de bec. En deux mots, il me remercie pour mes services et demande à mon hôtesse de me ramener fissa d’où je suis venu. Vers 9h, nous voici donc en train de préparer l’avion sur le terrain. Tandis qu’elle va relever les infos, Svetlana me demande de contrôler l’huile. Heureusement, je trouve de quoi corriger le niveau si nécessaire. Je n’ai plus qu’à attendre pendant que Svetlana termine sa visite pré-vol… …puis c’est la mise en marche. Alignement sur la « piste ». C’est parti ! Quelques secousses en bout de piste, nous grimpons gentiment. …là-haut c’est plus calme. Survol de cette ancienne région minière. Puis le relief s’atténue : nous commençons à descendre. Finale à Alès, petit vent de travers. Poser un brin artistique, mais ça va. Taxi jusqu’au parking… …où Svetlana me dépose… …pour repartir aussitôt, non sans m’avoir fait promettre de lui donner de mes nouvelles. Ciao, Svetlana ! …à bientôt, peut-être… Je suis soudain tiré de mes pensées par un truc qui vibrouille dans ma poche. Je décroche, c’est le patron qui vient aux infos. Je lui dresse un rapide topo. Je le sens un peu tendu au téléphone, et ne tarde pas à comprendre pourquoi. Mais ça, vous le saurez en lisant Convoyage XIV. (à suivre) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alfe Posté(e) le 5 mai 2008 Signaler Partager Posté(e) le 5 mai 2008 Salut, excellent, mais Mais de peur de vous bassiner, je vous passe les détails de la nuit, j’imagine en effet que cela n’intéresse absolument personne. moi, je voudrais bien savoir, petit canaillou :wink: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicco Posté(e) le 5 mai 2008 Signaler Partager Posté(e) le 5 mai 2008 Relaxant pour commencer la semaine :wink: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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